A l’occasion de la journée internationale de lutte pour l’élimination des violences faites à l’égard des femmes du 25 novembre, le Gouvernement lance la campagne « Levons les yeux », une campagne à destination des victimes et témoins de violences dans les transports.
Dans le train, le RER, le métro, le bus ou le tramway, nous devons toutes et tous pouvoir nous sentir en sécurité. Des regards appuyés, des gestes déplacés, des propos sexistes ou gênants, des injures, des menaces ou des exhibitions sexuelles troublent parfois notre tranquillité. Ces actes sont punis par la loi et peuvent être signalés.
⭐ La campagne de communication
Le dispositif se compose :
- 1 campagne de sensibilisation pour inciter les usagers des transports en commun à lutter contre les violences.
- 1 plan de diffusion massif pour maximiser la visibilité du dispositif à travers l'affichage média et la mobilisation d'acteurs tiers
- 1 objet serviciel pour agréger les bonnes pratiques à adopter dans les transports
- 1 volet presse événementiel pour faire raisonner le dispositif
Elle a 2 objectifs :
- Adresser tout le monde, sans distinction d'âge, de genre ou de rôle dans les violences sexistes et sexuelles.
- Rassurer les victimes et de créer un environnement hostile aux agresseurs en misant sur la réaction du nombre.
Et est découpée en 2 temps forts :
- Temps 1️⃣ : INTERPELER
A travers l'habillage de la Rotonde de la gare de St Lazare du 15 au 28 novembre
- Temps 2️⃣ : SENSIBILISER
A travers la diffusion d'une campagne dans les gares SNCF et l'univers RATP du 15 novembre au 12 décembre et d'actions de terrain menées par la SNCF à partir du 27 novembre.
Des outils pour guider les victimes et les témoins
Un guide pour mettre fin aux violences
Développé en partenariat avec le média d'information féminin et pop (SIMONE), le SIG a édité un guide pratique pour les usagers des transports en commun afin de leur fournir les bons réflexes à adopter : comment repérer un outrage ? comment réagir lorsque l'on est témoin d'une agression ? à qui faire appel ?
La méthode des 5D
Face au constat que les gens ne savent pas comment intervenir lorsqu'ils sont témoins d'une agression, le collectif Stand-Up, lancé en 2020 par L’Oréal Paris et la Fondation des femmes, a conçu un programme d’intervention, reposant
sur cinq verbes commençant par la lettre D.
- 🗣️ Distraire : faites semblant de connaître la victime, demandez l’heure, etc.
- 🙋 Déléguer : demandez de l’aide à un passager ou à un agent.
- 📷 Documenter : vérifiez que quelqu’un aide déjà la victime et filmez discrètement la scène. Donnez le contenu à la victime et ne le postez pas sur les réseaux sociaux.
- 🛑 Diriger : demandez au harceleur d’arrêter, rassurez la victime.
- 💬 Dialoguer : rassurez la victime, dites-lui que ce n’est pas acceptable et que ce n’est jamais de sa faute. Proposez- lui de l’accompagner déposer plainte.
La boîte à outils
- 📞 le numéro d'urgence SNCF accessible 24/7 3117
- 📱 envoyez un SMS 31177
- 👮♂️ appeler la police 17
⚖️ Ce que dit la loi
Le guide imprimable pour les usagers rappellent également les sanctions encourues par les agresseurs :
Siffler, interpeller, dire des choses ou faire des bruits
gênants, commenter le physique ou la tenue d’une manière dégradante
👮♂️ 3 750 euros d’amende
Répétition d’outrage sexiste par un ou plusieurs individus
👮♂️ Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende
Dévoiler en public sa nudité, en montrant ses attributs sexuels ou en commettant un acte à caractère sexuel, même dissimulé
👮♂️ Jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende
Filmer les parties intimes, regarder sous les jupes
👮♂️ Jusqu’à 1 an d’emprisonnementet 30 000 euros d’amende
Tout contact physique non consenti (frotter son sexe contre quelqu’un, toucher la poitrine ou les fesses sans permission, tenter d’embrasser de force, etc.)
👮♂️ Jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende
